Jayna Hefford est l’une des joueuses de hockey sur glace les plus décorées du Canada, gagnant quatre médailles d’or olympique (inscrivant notamment le but en or aux Jeux olympiques d’hiver de 2002!), en plus d’être admise au Temple de la renommée du hockey en 2018 et d’être décorée de l’Ordre du Canada en 2019. Même avec un horaire chargé (elle était commissaire par intérim de la Ligue canadienne de hockey féminin (LCHF) jusqu’à l’an dernier), Jayna Hefford a eu le temps de paraître dans nos récentes publicités de Sonnet — et de répondre à nos questions!
Voici ce qu’elle avait à dire sur sa carrière professionnelle, son travail à l’extérieur de l’aréna et comment rendre le hockey accessible pour tous.
Quel a été le plus beau moment de votre carrière?
Jayna:
Ayant fait partie de l’équipe nationale pendant 17 ans, j’ai plusieurs beaux moments. Mais, je crois que l’un des plus beaux est notre victoire aux Jeux olympiques de 2002. Après avoir perdu la médaille d’or en 1998, puis d’avoir la chance de remporter l’or encore une fois quatre ans plus tard contre les États-Unis était un moment mémorable pour notre pays. Nous n’avions pas réussi à gagner contre l’équipe américaine tout au long de la saison (perdant huit parties de suite contre elle), puis nous avons finalement gagné aux États-Unis (à Salt Lake City). J’ai eu tellement de fierté de pouvoir aider le Canada gagner sa première médaille d’or au hockey féminin.
Comment votre vie a-t-elle changé depuis que vous avez été admise au Temple de la renommée du hockey en 2018?
Jayna:
La vie n’a pas trop changé — c’était une belle célébration pour mes amis et ma famille. C’est toujours plaisant d’être reconnue de cette façon.
D’après vous, quel héritage la LCHF laissera-t-elle?
Jayna:
La LCHF a connu 12 ans de réussite au hockey féminin et il s’agira d’une période importante de notre histoire. Au cours de ma carrière, j’ai joué pour trois ligues différentes, soit la COWHL (ligue de hockey féminine de l’Ontario du centre), la LNHF (la première) et la LCHF. En y repensant, chaque version était un peu meilleure que la dernière. Espérons que la prochaine version d’une ligue pour femmes sera viable pour plusieurs années à venir.
Quelle est la mission de la Professional Women's Hockey Players Association (PWHPA)?
Jayna:
La mission de la PWHPA est de sensibiliser les gens au besoin d’avoir une ligue de hockey professionnel pour femmes viable à long terme. Les joueuses ont toutes fait partie de ligues soi-disant « professionnelles », mais qui n’offrent pas le soutien que les athlètes professionnels devraient avoir. Une ligue viable doit avoir l’infrastructure et les ressources nécessaires pour assurer le succès de ses athlètes. Une ligue réellement professionnelle aurait les installations nécessaires, du temps de glace, des horaires de déplacements qui permettent aux athlètes de se rétablir, de l’équipement, des ressources de marketing, une couverture télévisée et des salaires qui permettraient aux athlètes d’être des joueurs de hockey, en premier — pour ne nommer que quelques points. En appuyant les femmes et en leur donnant une visibilité, nous croyons que nous pouvons permettre à plusieurs filles de jouer plus longtemps, et leur permettre de tirer profit de toutes les belles qualités du sport.
Comment les gens peuvent-ils appuyer le hockey féminin?
Jayna:
La chose la plus facile à faire est d’assister à une partie. C’est très divertissant et les athlètes sont d’excellents ambassadeurs et modèles. Lorsque vous voyez une partie en personne, vous voudrez certainement revivre l’expérience.
Comment pouvons-nous encourager plus de filles à jouer au hockey?
Jayna:
Les jeunes filles doivent pouvoir voir les femmes jouer. La visibilité est la clé pour permettre aux filles de continuer à jouer. Elles sont assez intelligentes à un jeune âge pour réaliser qu’il s’agit d’un rêve atteignable.
Quel conseil donneriez-vous aux filles qui veulent avoir une carrière dans le hockey?
Jayna:
Je leur dirais de continuer à travailler fort. La PWHPA fait des efforts quotidiens pour assurer un avenir prometteur à toute fille voulant jouer au hockey. C’est le meilleur sport au monde!
D’après vous, qu’est-ce qui devrait changer dans le monde du hockey pour qu’il soit plus accessible à tous?
Jayna:
On parle beaucoup d’inclusivité — mais il faut aller au-delà de la parole. Je crois que beaucoup de personnes aiment tout simplement le sport, qu’il soit joué par des hommes, des femmes, parahockey, etc. En investissant dans divers aspects du sport, la base d’adeptes grandit. Plusieurs études ont montré qu’un leadership diversifié peut être un grand avantage pour les organisations; j’espère que le hockey continuera d’être plus accessible pour tous.