Les allocations sont l’une des premières façons d’apprendre à vos enfants comment gérer de l’argent. Il s’agit d’une bonne occasion d’aider nos enfants à développer des habitudes financières saines et positives. Plusieurs d’entre-nous avons reçu une allocation en tant qu’enfants et avons de bons souvenirs d’apporter ces précieux 25 sous au dépanneur pour acheter de la gomme ou des bonbons à cinq sous.
L’allocation est un sujet qui ne doit pas être suranalysé par les parents. Le but d’une allocation est de donner aux enfants un outil avec lequel ils peuvent acquérir une compétence pour la vie. Et comme toute autre nouvelle compétence, l’apprentissage vient avec la pratique, l’essai et l’erreur, et la discipline. Il y aura des moments de joie, de frustration et même quelques larmes!
Voici le système que nous avons utilisé pour l’allocation de nos enfants :
- Nous avons commencé à donner de l’argent de poche à nos enfants lorsqu’ils ont eu six ans. Ils reçoivent 1 $ par semaine, multiplié par leur âge (notre enfant de six ans reçoit donc 6 $ par semaine). Puis, à leur anniversaire, ils reçoivent une augmentation d’un dollar par semaine, jusqu’à 16 ans.
- Nous avons ouvert un compte épargne à la banque avec eux. Ils n’avaient pas nécessairement à comprendre comment ouvrir un compte, mais nous voulions qu’ils comprennent ce que cela signifiait d’aller dans une banque et de parler avec des gens qui gèrent leur argent (cependant, l’ère des succursales en briques est presque révolue!).
- Nous avons permis à nos enfants de choisir la tirelire ou le pot dans lequel ils mettent leur allocation pour la voir augmenter.
- Bien que les gestes de taper, glisser et transférer électroniquement l’argent sont maintenant monnaie courante, nous nous assurons de donner le montant de l’allocation en argent à nos jeunes au même jour et à la même heure (aucun prêt avant la date de paie!). Ainsi, lorsqu’ils veulent acheter quelque chose, ils doivent physiquement remettre l’argent à une personne — une étape importante qui nous permet de faire le lien entre revenus et dépense (une qui est si facile à oublier en tant qu’adultes).
Dépenser, économiser et donner
Le rôle d’un parent est d’enseigner à son enfant ce qu’il doit faire avec ce nouvel outil. Nous avons commencé par établir quelques règles de dépense, d’économie et de don.
Dépenser
- Nos enfants peuvent dépenser leur argent de poche comme ils le veulent (sauf sur les articles que nous jugeons inappropriés).
- Je ne questionne pas leurs choix; en fait, je tiens à ce qu’ils fassent des erreurs pour que nous puissions parler de leurs déceptions.
Économiser
Voici où notre système peut sembler différent, et même plus compliqué, que d’autres. Mais à la longue, ce système a enseigné à nos enfants la patience et la gratification différée.
- Nous leur versons l’allocation toutes les deux semaines seulement.
- Toutes les deux semaines, nous déposons leur allocation dans leur compte épargne et nous leur montrons le solde.
Pour dépenser de l’argent, ils doivent nous montrer un article d’importance qu’ils veulent acheter. Bien qu’ils aiment acheter des petits articles, ils jettent souvent leur dévolu sur un plus grand achat.
L’attrape est que cet article doit se trouver sur leur liste pendant au moins un mois. Nous découpons une photo de l’article et la plaçons sur le frigo, près de leur nom. Même s’ils ont le montant nécessaire pour l’acheter, ils doivent attendre.
Même s’il est difficile de les entendre nous supplier de modifier la règle, j’ai noté que leur passion initiale pour certains articles faiblissait avec le temps. Cette règle permet de réduire les achats impulsifs et les changements quotidiens de leurs objectifs d’épargne.
Mes enfants ont également pris des décisions sages et réfléchies dont ils étaient fiers. Par exemple, mon fils a économisé son argent de poche pour s’acheter une voiture télécommandée, un passe-temps qui lui a permis de s'amuser pendant des heures à l’extérieur.
Vous direz peut-être que nous ne leur avons pas donné l’occasion d’apprendre d’eux-mêmes à économiser à l’aide de ce programme de type « Payez-vous d’abord ». Cependant, plusieurs d’entre nous utilisons cette approche — que ce soit par retenues salariales ou transferts automatiques dans un REER — pour instaurer une discipline souvent manquante, même chez les adultes. Mes enfants ont eu l’occasion de voir leurs économies croître dans leur tirelire et dans leur compte épargne : l’un était entièrement sous leur responsabilité et l’autre sous notre direction.
Dons et philanthropie
À l’approche du temps des fêtes et des anniversaires de naissance, nous parlons aux enfants de dons de charité. Par exemple, chaque Noël, nous aidons une famille dans le besoin adoptée par leur l’école. Je demande à mes enfants de décider combien ils veulent contribuer, car nous croyons que donner devrait être un choix, tout comme dépenser. Ensemble, monnaie dans la main, nous allons au magasin pour trouver un cadeau pour la famille.
Bien que je ne force pas mes enfants à s’acheter des cadeaux de fête, je leur suggère tout de même d’acheter un cadeau aussi peu coûteux qu’un paquet de cartes ou un petit jouet pour célébrer l’occasion, ce qu’ils font généralement.
Faites de l’allocation une expérience positive
Que ce soit à l’école ou à la maison, les parents veulent que leurs enfants aient des expériences d’apprentissage positives. Nous devons parler d’argent de façon ouverte et honnête; l’argent ne devrait jamais être utilisé comme punition ou marchandage. Bien que vos enfants feront des erreurs et même une crise ou deux, au bout du compte, vous voulez les préparer à la réussite.
Une dernière note : faites attention à comment vous parlez d’argent à la maison. N’oubliez pas que vos enfants vous écoutent! N’oubliez pas également que vous pouvez changer d’idée en cours de route : il n’y a pas de bonne ou de mauvaise façon de donner de l’argent de poche à vos enfants.
Kim Whidden est une rédactrice primée et spécialiste du marketing de contenu. Au cours de sa carrière de 25 ans en marketing, elle a travaillé dans des rôles de communication dans les domaines des hautes technologies, des soins de santé et de l’éducation supérieure. En tant que conseillère, elle a été rédactrice principale au sein d’équipes de conception Web, a écrit et édité un nombre incalculable de pages Web et a créé des campagnes par courriel couronnées de succès. Elle a été attirée par la rédaction et le marketing dès un très jeune âge; elle regardait souvent les publicités télévisées, puis quittait la pièce lorsque les émissions commençaient. Kim vit et travaille à Surrey et dans l’Okanagan, en Colombie-Britannique, et est la mère de quatre ados.