Comment mieux s’adapter et faire travailler le changement pour soi
Une femme active fait de l’escalade au coucher du soleil

Quelques traits clés peuvent nous aider à être plus en santé, plus heureux(se) et plus en sécurité. Nous parlons beaucoup du pouvoir de la résilience (en anglais seulement) et de la façon de se remettre sur pied après un événement chamboulant de la vie; ce n’est pas une aptitude innée que nous avons ou non. C’est une aptitude et, comme pour toute aptitude, elle peut s’apprendre.

Une partie importante de la résilience est l’adaptation. Il ne s’agit pas uniquement de la capacité à changer. Vous avez probablement déjà entendu le proverbe « La seule constance dans la vie est le changement », et c’est vrai. Le changement en tant que tel est inévitable. Chaque fois qu’un événement important de la vie se présente, certaines parties de notre comportement et de nos habitudes changent pour s’y accommoder, que nous le voulions ou non. Un nouveau bébé, commencer des études, l’achat d’une maison, la perte d’un être cher, commencer une deuxième carrière — chacune de ces étapes force le changement.

Voici les faits : les changements se produiront, que vous le vouliez ou non. Notre façon de nous y adapter — comment nous tirons profit du potentiel de ces changements et « surfons sur la vague » a, au bout du compte, un avantage sur nous-mêmes — cela dépend de nous.

Le changement a une emprise sur votre vie. L’adaptation vous donne le pouvoir de prendre en main votre façon de changer.

L’adaptation est un muscle mental que nous pouvons cultiver dans notre vie quotidienne. Nous pouvons l’entraîner et le mettre en attente afin de l’utiliser lorsque nous en avons le plus besoin. Il faut non seulement prendre en considération les changements négatifs, mais il faut chercher les changements et anticiper leurs effets afin que nous puissions nous épanouir.

Il y a une grande différence entre faire les cent pas lorsque nous sommes stressé(e)s et savoir quand s’adapter avec intention. En fait, bâtir notre adaptation intérieure est de simplement s’ouvrir l’esprit, déterminer nos intentions et les répéter jusqu’à ce qu’elle devienne une seconde nature.

Apprendre comment « désapprendre »

Lorsqu’il s’agit d’adopter de nouvelles mentalités, cibler le moment où laisser aller une façon de penser est tout aussi important que ce que vous tentez de commencer à faire.

Nos vies sont remplies d’exemples; voyez-les comme les petites roues de votre cerveau. Lorsque nous avons fait du vélo pour la première fois, ces petites roues nous ont permis d’apprendre à rouler, mais, surtout, elles nous ont donné le sentiment de sécurité que nous ne tomberons pas.

C’est bien au début, mais une fois qu’il était possible de rouler sans ces petites roues, elles nuisaient plutôt que nous aider. Sans le savoir, elles nous retenaient parce que nous étions habitué(e)s à leur présence ou nous pensions que nous ne pouvions pas réussir sans elles.

Il y aura des moments dans votre passé lors desquels vous avez senti qu’être borné(e) ou camper sur vos positions vous a aidé à passer à travers un problème. Lorsque vous aviez moins d’expérience ou aviez peur du changement, ces attitudes vous ont été bénéfiques, tout comme les petites roues.

Maintenant qu’il est temps de les surpasser, vous devez reconnaître les comportements qui ne vous servent plus et les « désapprendre » activement. Ceci vous permettra de repartir à zéro où une adaptation réelle peut prendre le relais.

Avoir moins peur du risque

Le changement peut sembler terrifiant. Selon vos expériences personnelles et votre besoin de contrôle, il est possible que vos systèmes de défense psychologiques fassent leur possible pour vous empêcher de stimuler votre adaptation.

Une manière directe de régler cette situation est de trouver des façons plus sécuritaires et des moyens à faible conséquence d’augmenter votre tolérance au risque. Recherchez des situations qui peuvent vous sembler risquées, mais qui n’ont pas de vraies conséquences.

Devriez-vous traverser une rue occupée et voir comment vous vous sentez? Certainement pas.

Devriez-vous rechercher, de manière proactive, des moments dans votre vie quotidienne où vous évitez de passer à l’action et vous demander pourquoi vous réagissez ainsi? Oui, s’il vous plaît!

Il y a quelques façons de procéder :

  • Répondez au téléphone, même si vous ne savez pas qui appelle.
  • Prenez volontairement une nouvelle route vers le bureau ou l’école.
  • Prenez une marche de dix minutes sans votre téléphone ou tout appareil électronique. Regardez autour de vous et faites l’expérience de ce que vous voyez ou ressentez.
  • Prenez une bouchée d’un mets que vous « n’aimez pas », mais n’avez en fait jamais goûté.
  • Demandez à un ami de jouer l’avocat du diable la prochaine fois que vous avez une conversation. Considérez son « opposition » comme un défi constructif non pas pour défendre votre opinion, mais pour voir son point de vue et accepter sa validité.

Commencez par la compassion envers vous-même

Il existe des tonnes de raisons expliquant pourquoi nous sommes si durs envers nous-mêmes. Cependant, le renforcement négatif nous rend naturellement plus rigides et moins enclins à faire face au changement. C’est donc le contraire de l’adaptation.

Faire preuve de compassion envers soi-même est au cœur de la conscience et est l’un des aspects fondamentaux de l’adaptation. Être de plus en plus en mesure de changer nous mènera inévitablement à faire face à des sentiments du passé, d’échecs et de compromis. Tous ces autres moments où nous n’avons pas réussi à nous adapter et qui nous ont fait mal sont une précieuse partie de notre expérience. Nous devons en être conscient(e)s, mais il ne faut pas les utiliser comme des pièges pour nous convaincre que nous ne sommes pas du tout en mesure de nous adapter.

Lorsque vous êtes anéanti(e), émotionnellement ou physiquement, il est difficile de vous remettre sur pied avec une toute nouvelle mentalité. Le repos et la récupération vous donneront une pause pour jeter les bases d’un changement positif que vous souhaitez faire.

Ajoutez chaque jour du temps pour prendre soin de vous et ne pas le voir comme de l’indulgence, mais plutôt comme un investissement égal en temps pour apprendre cette nouvelle aptitude.

L’adaptation est une habitude que vous pouvez adopter au fil du temps

L’adaptation significative et à long terme n’a pas lieu en un jour. Comme pour toute habitude ou aptitude, il s’agit des conséquences d’une série de petits gestes répétés. La clé est la constance.

Créer notre propre adaptation nécessite de déterminer une intention, puis de la respecter. Chaque fois que vous pensez différemment, vous facilitez aussi la possibilité d’agir différemment. Lorsque vous poursuivez dans cette voie, ces nouveaux comportements commencent à avoir une incidence sur votre manière de penser. Ceci crée un cycle d’autorenforcement où vos pensées et vos actions peuvent changer en tandem vers la nouvelle mentalité que vous souhaitez créer.

Plus vous le faites, plus cela deviendra automatique. Oui, l’adaptation est une attitude que vous pouvez favoriser en vous-même, mais elle est soutenue par vos actions. C’est quelque chose que vous pouvez penser et faire en même temps.

Lorsque vous visualisez que vous vous adaptez, puis prenez des mesures avec des habitudes précises qui le soutiennent, au fil du temps, vous deviendrez plus flexible. Vos pensées et vos actions seront prêtes à évoluer en fonction de ce qui se présentera à vous; l’adaptation sera un pouvoir à long terme dans lequel plonger lorsque vous en avez le plus besoin.


Jeremy Elder est un porte-parole payé pour Sonnet.
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